Support us

ISA Toronto 2018: CfP WARFARE, DISTANCE AND ‘CIVILIZING PROCESS’

RC 56 : Historical Sociology

DEADLINE : Abstracts must be submitted by 20 September 20th 2017, through the ISA conference website

Combat at a distance is not new and precedes what Elias called “the civilizing process”, but the development and generalization of firearms in warfare taking place between 1300 and 1600 seems, remarkably, to coincide with it.

The relations between the “process of civilization” and new types of weapons are striking and ambiguous. On the one hand, these transformations enabled killing on a new dimension and scale. And since the World Wars not only soldiers but also great parts of the civilian population fall victim to mass killings because of new types of weapons. On the other hand, fencing, suffocating, stabbing, seem to lose their importance in the killing from a distance. The atomic bomb kills millions but it needs only a person pushing a button. Drone warfare is also an example of what may call ironically ”civilised warfare”. There is no need for the spontaneity, affectivity and other forms of fierce emotions that one could find on the battlefields of the past.

This session invites sociologists, socio-historians and historians to question the transformation of the manners of making war and violence in its complexity. The intervention could consider the proxemic dimension (Hall, 1966) of a battle, but also the representation of violence at any given time, or the fact that some modalities of violence are considered less “respectable” than others, paradoxically independently of the number of victims they claim.

Organizers :

– Dieter REICHER, Associate Professor of Sociology, University of Graz, Austria.

– Ilan LEW, Research Associate in Sociology, University of Geneva – PhD Candidate CADIS-Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales.

FAIT GUERRIER, DISTANCE CORPORELLE ET ‘PROCESSUS DE CIVILISATION’

Bombes atomiques, armes à feu, mitrailleuse, tranchées, sont le lot de la modernisation de la violence de masse au fil du temps, qu’elle soit dirigée contre d’autres soldats ou face à certaines catégories de population dans les innombrables situations de guerres civiles.

Les relations entre le « processus de civilisation » (Elias, 1939) et l’avènement de l’arme à feu dans l’activité guerrière en Occident, comme dans le développement de l’armement moderne, sont aussi frappantes qu’ambivalentes.

D’une part, et ce de manière très emblématique durant la Seconde Guerre mondiale, les populations civiles constituent un lot immense des victimes de la violence de guerre, du fait même de la portée meurtrière des nouveaux types d’armements.

D’autre part, l’usage du poignard et de l’épée, le fait d’étouffer l’ennemi semblent perdre de leur importance avec le meurtre à distance. La bombe atomique tue des millions de personnes alors qu’il n’est nécessaire que d’une seule personne pour appuyer sur un bouton. La guerre des drônes peut également constituer un bon exemple de ce qui pourrait être ironiquement appelé « la guerre civilisée ». C’est tout un champ lié à l’affectivité et à la férocité liés au champ de bataille du passé, dont les composants de la guerre ne semblent plus avoir recours aujourd’hui.
Cette session invite des sociologues, socio-historiens et historiens à questionner ces transformations dans les manières de faire la guerre et de faire violence au fil du temps. Les interventions pourront notamment se pencher sur la dimension proxémique (Hall, 1966) de la bataille, mais aussi à des enjeux d’images et de représentation de cette violence. Selon le contexte historique, certaines modalités de violences sont considérées comme moins “respectables” que d’autres, et ce indépendamment du nombre de victimes infligées.

Organisateurs de la Session :

– Dieter REICHER, Associate Professor of Sociology, University of Graz, Austria.
– Ilan LEW, Research Associate in Sociology, University of Geneva, Switzerland